Le document « Impact du Contrôle Sanction Automatisé sur la Sécurité Routière 2003 2005 » veut mettre en évidence un lien entre réduction de vitesse des automobiles et baisse du nombre d’accidents, et veut en déduire l’efficacité du contrôle sanction automatisé.
Mais selon la Société de calcul mathématique, à laquelle la LDC a demandé d’évaluer la valeur scientifique de ce lien, cette évidence nécessite d’être totalement remise en question.
En effet, « du strict point de vue de la logique, les modèles utilisés par ce document sont inappropriés, incohérents, et n’ont jamais fait l’objet de la moindre validation, déplorent les scientifiques à qui nous nous sommes adressés. Il ne s’agit que d’approches non scientifiques, qui se citent entre elles. »
La Société de calcul mathématique souligne d’ailleurs qu’elle ignore sur quelles données la sécurité routière s’est appuyée pour sa démonstration… et quelle est l’incertitude sur ces données. Ainsi, « les modèles ne distinguent pas entre différentes situations qu’il faudrait manifestement différencier. Les prédictions de ces divers modèles sont entièrement dépourvues de valeur scientifique et ne sauraient servir de base à une décision. »
Les auteurs constatent que leurs modèles ne décrivent pas la réalité, mais, loin de les remettre en cause, ils en déduisent l’efficacité de la politique qu’ils prônent : « le nombre d’accidents ne correspond pas à ce qu’indiquent les modèles, donc un autre facteur intervient, et bien entendu cet autre facteur ne peut être que l’efficacité du contrôle sanction automatisé. Le mathématicien reste pantois devant une telle logique. »
Pour en savoir plus, lisez cette passionnante étude de la LDC.

